Les conséquences physiques et psychiques des violences intrafamiliales subies par les enfants sont multiples et s’étalent sur le court, moyen et long terme. Elles sont la source d’une plus grande fragilité sociale et d’une plus grande exposition aux risques de survenue de troubles psychiques et de maladies chroniques. Les mineurs en protection de l’enfance constituent à ce titre une population particulièrement vulnérable, avec des besoins spécifiques. Leur santé peut être impactée tout au long de la vie par les négligences, violences et expériences négatives subies pendant l’enfance. Plusieurs travaux montrent des carences graves dans la prise en compte de leurs besoins en santé ainsi qu’une surreprésentation des situations de handicap. Cette Après-midi du Drapps a donc pour objectif de faire un état des lieux de ces violences intrafamiliales en apportant des données de cadrage du phénomène et de ces conséquences sur la santé, le bien-être et les trajectoires de vie des enfants qui en sont victimes. Elle sera également l’occasion de présenter le programme « Santé protégée », expérimentation qui s’inscrit dans le cadre des dispositions de l’article 51 de la LFSS 2018, et qui vise à accompagner, tout au long de leur parcours de soin, les enfants et les adolescents concernés par une mesure de protection de l’enfance, administrative ou judiciaire, à domicile ou confiés (chez un(e) assistant(e) familial(e), en établissement…).
Mme Gindt-Ducros interviendra pour nous présenter la problématique des violences intrafamiliales et leurs répercussions sur la qualité de vie des enfants victimes tandis que l’équipe du Dr Nathalie Vabres nous présentera le programme expérimental « Santé protégée ». La séance se terminera par un temps d’échange avec le public.